nde, différente de la compréhension occidentale. Pour cerner les difficultés objectives, dues à l’écart interlinguistique entre la langue maternelle et la langue cible, nous avons choisi de mener notre étude sur le terrain de la phonétique, car à plusieurs reprises nous avons constaté que les apprenants chinois ne perçoivent pas, ou ne prononcent pas correctement certains sons en français, et ceci auprès d’un public de niveau intermédiaire, à l’Institut des langues étrangères. Pour mieux comprendre les erreurs des apprenants nous nous sommes penchés sur les différences phonétiques entre le français et le chinois. Le chinois appartient à la famille des langues sino-tibétaines, et étant langue non flexionnelle et isolante[1], les mots restent invariables et le contenu sémantique résulte de la juxtaposition des segments : « …le chinois se caractérise par son monosyllabisme. Ainsi un mot monosyllabique est-il représenté par un segment phonique à l’oral et par un caractère à l’écrit. Il existe des mots bi syllabiques, mais ils sont généralement formés de deux mots monosyllabiques, ayant chacun une signification propre »[2].
Donc, l’unité de base du chinois n’est pas le son, mais la syllabe, composée de deux ou trois sons, est indivisible et inchangeable et, le plus important, c’est qu’elle est porteuse de sens. Donc, un natif chinois n’a pas l’habitude d’ « entendre » les sons en français, il fait plutôt attention à des unités porteuses de sens. « Conditionnés par les idéogrammes qui fournissent directement le sens par l’image ou le symbole, les sinophones éprouvent de grandes difficultés à apprendre une langue alphabétique qui ne transcrit que le son »[3].
Ainsi, suite à la mémorisation globale des mots, l’apprenant fait des confusions en remplaçant une unité lexicale par une autre, phonétiquement différente de la première. Nous avons constitué un corpus d’échantillons qui prouvent que l’apprenant chinois cherche à « entendre » le sens plutôt qu’à entendre des phonèmes isolés, l’exercice qui nous a servi de preuve est une courte dictée, nous n’allons pas rapporter ici le texte entier, mais nous considérons important de mensionner quelques exemples d’erreurs qui sont révélatrices : voiture, au lieu de nature ; les huit voyageurs, ou les yeux du voyageur, au lieu de l’œil du voyageur ; les oiseaux au lieu de les ruisseaux ; la mort au lieu de le mal ; faire apprécier au lieu de fermes prospères. Il s’agit ici de sons que l’étudiant n’a pas entendus, mais qu’il a approprié, a aménagé à sa guise, pour que ce qu’il croit avoir entendu corresponde à un sens qu’il connaît. Donc, l’apprenant étant inhabitué au son qui le met en insécurité linguistique, cherche le son approchant qu’il connaît et qui va lui servir d’appui. D’autre part, « les sinophones n’entendent ou n’articulent pratiquement pas les différences entre [b]/[p], [d]/[t], [g]/[k]., car le chinois ne connait pas l’opposition sonore/sourde »[4]. Donc, pour eux, il n’y a pas de différence entre boue/pou, cadeau/gâteau. Prenons l’exemple du couple [b]/[p]. Ces deux consonnes sont quasi identiques : elles sont occlusi
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